Depuis 2013 le Muséum d’Histoire naturelle a renoué avec la tradition des grandes expositions d’orchidées. C’est dans le somptueux écrin végétal des grandes serres, rouvertes en 2010 après d’importants travaux de rénovation, que les visiteurs sont invités à découvrir ces « Mille & une Orchidées« . Une occasion rare d’entrevoir l’infinie diversité des quelque 30 000 espèces présentes sur les cinq continents, au travers des variétés sélectionnées dans des serres et chez des producteurs. À voir jusqu’au 10 mars 2014.

La discrète et odorante Orchidée Jumellea sagittata © db
Cattleyas et Oncidiums originaires des régions tropicales d’Amérique latine, Phalaenopsis et Paphiopedilums natives d’Asie, Angraecum et Ansellia de Madagascar et d’Afrique, Dendrobiums d’Australie, Ophrys etOrchis du continent européen : derrière ces noms savants se dissimulent les orchidées les plus connues, les plus couramment répandues. Présentes parmi ces Mille et une Orchidées, elles côtoient des espèces plus rares, dont les plus beaux exemplaires ont été extraits des collections de l’Arboretum National de Chèvreloup, des Serres d’auteuil, et de celles de quatre producteurs français – AM Orchidées, La Cour des Orchidées, Ryanne Orchidée et Vacherot & Lecoufle – conviés chacun à s’exprimer par le biais de la création d’une mise en scène particulière.
C’est à l’invitation de la Maison Vacherot et Decoufle que nous avons visité cette exposition. Ce créateur d’orchidées depuis 128 ans, expose quelque 300 variétés sur les milliers d’orchidées de tous horizons et de tous âges (de quelques semaines à 80 ans !) de ses serres de Boissy-Saint-Léger. (1)

Orchidées Maison Vacherot & Lecoufle © db
« On en découvre toujours des nouvelles, avec les hybridations naturelles qui se produisent« , souligne Philippe Decoufle. Celles qui sont présentées dans la grande serre suffisent à notre bonheur. Il y a celles que l’on connait (ou plutôt « reconnait »), venues essentiellement d’Amérique du sud ou d’Asie, dans leur grande variété… On tombe en arrêt devant cette orchidée Paphiopedilum native d’Asie dont les longs pétales font penser à des ailes de libellule…Elle provient des serres d’Auteuil.

Orchidée Paphiopedilum © db

Orchidée Dendrochilum ©db
Et, nous fera-t-on remarquer, ce ne sont pas les plus imposantes qui sont les plus odorantes. Témoin: cette petite orchidée blanche (Jumellea sagittata).
Il y a aussi celles dont l’apparence nous déroute, comme ces Dendrochilum, et leurs fines grappes longiformes, ou cette impressionnante orchidée araignée (Brassia Painter « Big spider »).

Orchidée Brassia Painter « Big spider » ©db
Si les orchidées ne sont pas présentes de façon permanente dans la serre du Muséum, on nous fait découvrir un Oncidium, sans fleurs, qui a poussé sur un arbre… Et l’on retourne sur nos pas pour voir à quoi ressemblent ses fleurs, et découvrir le jaune d’or d’un Oncidium « sweet sugar ». On ne se lasse pas de déambuler, apercevant à chaque détour et retour une espèce qu’on n’avait pas encore remarquée, dans le foisonnement de ces Mille et une orchidées…
Une exposition réalisée avec l’appui de l’Association Française, Culture et Protection des Orchidées (AFCPO) et de la Société Française d’Orchidophilie (S.F.O.).

Orchidée Oncidium « sweet sugar » © db
(1) La Maison Vacherot & Lecoufle entretient ses collections d’orchidées depuis 1886. Elle est à l’origine des premières productions professionnelles à la fin du 19e siècle et du clonage des orchidées dans la seconde moitié du 20e.Philippe Lecoufle, le quatrième de cette lignée d’horticulteurs passionnés, perpétue la tradition. La qualité et la valeur génétique des plantes-mères de paphiopedilum et de cattleya ont été reconnues par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (C.C.V.S) qui les a classées « Collection Nationale ».
Des collections qu’on peut découvrir à l’occasion des portes ouvertes de la Maison Vacherot & Lecoufle, à Boissy-Saint-Léger du 7 au 16 mars 2014.
Muséum national d’Histoire naturelle
57 rue Cuvier / 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire
75005 Paris