
« Télescope Intérieur » dans l’ISS
Depuis l’arrivée de Thomas Pesquet à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) en novembre 2016, on attendait cette concrétisation de la « poésie spatiale » élaborée par le plasticien et poète Eduardo Kac dans le cadre de sa résidence au sein de de l’Observatoire de l’Espace – le Laboratoire arts-sciences du CNES. C’est le 18 février 2017 que, en suivant le protocole défini par l’artiste, le spationaute a réalisé ce Télescope Intérieur, performance artistique et poétique dans l’espace. Le film de la performance et un documentaire relatant la genèse de ce projet inédit de coopération seront présentés en avant-première lors de SIDÉRATION, le festival des imaginaires spatiaux organisé par l’Observatoire de l’Espace et qui se tiendra du 24 au 26 mars au siège parisien du CNES.

Thomas Pesquet, « performeur » de « Télescope intérieur »
Ce devait être un dimanche, jour de repos de l’équipe de la Station spatiale internationale, c’est finalement un samedi que Thomas Pesquet, papier et ciseaux en mains, s’est livré à la réalisation de ce Télescope intérieur, un étrange objet « où le papier ne constitue plus le support des lettres, mais les lettres elles-mêmes. En l’occurrence, les trois lettres qui composent le mot « MOI » à partir duquel est réalisé un objet en papier en trois dimensions. Il est composé de la lettre « M » fabriquée en deux dimensions, d’une autre lettre « O » représentée par un espace vide au milieu du « M » et d’une dernière lettre « I », faite d’un cylindre de papier glissé dans cet espace vide. Ce tube creux que forme le « I » permet au lecteur de regarder à travers comme une lunette.« Ou un télescope. Ce mot est aussi une sculpture dont la forme varie selon la perspective du regard : elle pourrait même évoquer, sous un certain angle, la station spatiale elle-même, suggère Eduardo Kac. » (1)
Tout ceci deviendra plus concret avec la projection du film de la performance réalisé par Eduardo Kac et du documentaire de Virgile Novarina lors du festival SIDÉRATION. Eduardo Kac sera présent pour évoquer l’ensemble du projet Télescope intérieur et répondre aux questions du public. (2)
Cette 7ème édition du festival, qui fait une large place au spectacle vivant et à l’art visuel, est dédiée à L’Espace, lieu d’utopies. Une invitation à « se demander, à travers les multiples interventions artistiques, quelles sociétés pourraient se déployer dans l’Espace, quels modèles sociaux et économiques réinventer, ou encore à quoi pourrait ressembler les lieux de vie, de culture ou de tourisme hors de la Terre ? ». C’est aussi le thème du nouveau numéro de la revue ESPACE(S) qui sortira à l’occasion du festival.
En attendant, on pourra se plonger dans le N°44 de la revue ARTPRESS 2, Images de l’espace, archive, exploration, fiction , réalisé en collaboration avec l’Observatoire de l’Espace.

Eduardo Kac et thomas Pesquet à l’ESA à Cologne/17 juin 2016 Photo Virgile Novarina
(1) Extrait de l’article « Télescope intérieur » d’Eduardo Kac : le premier poème en apesanteur, publié ici-même.
(2) Vendredi 19h-21h // Samedi 15h-20h // Dimanche 15h-18h ( Entrée libre )
Pour le programme complet du festival, cliquer ici
Et pour en savoir plus sur l’Observatoire de l’Espace, lire l’entretien avec Gérard Azoulay, son instigateur et directeur, publié à l’occasion des quinze ans de sa création, en 2015.

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