Les 50 ans de la Renault 5 au salon Rétromobile… 

Photo Renault Communication:DR

Photo RenaultCommunication / DR

… Un anniversaire sous le signe des retrouvailles, puisque c’est après un an d’interruption et un report pour cause de Covid, que les habitués du salon Rétromobile ont pu retrouver le chemin du Parc des expositions de la Porte de Versailles, du 16 au 20 mars dernier. Une 46ème édition à la surface un peu réduite, mais néanmoins toujours aussi éclectique, puisque Rétromobile a pour vocation de mettre en valeur les véhicules roulants en tous genres qui ont façonné l’histoire de la mobilité : automobiles, motos, chars et tanks, camions, tracteurs … Témoins d’un passé lointain ou récent allant de l’ancêtre de la voiture avec le Fardier de Cugnot à vapeur au projet d’Aérotrain et à la DS,  en passant, entre autres, par la collection de véhicules de la gendarmerie, un hommage à Amédée Gordini, et …  la R5 qui soufflait cette année ses 50 bougies.

C’est en effet dans les premiers jours de l’année 1972, dix ans après la 4L et 26 ans après la 4 CV, que Renault mettait sur le marché cette « voiture polyvalente ». L’objectif du projet lancé en 1968 était de présenter à un public jeune une citadine financièrement abordable, élégante, polyvalente effectivement, performante et confortable.

8-R5 ensembleDessinée par Michel Boué, avec son hayon, sa banquette arrière rabattable, ses pare-chocs boucliers en Polyester (une première), ses couleurs acidulées – orange vif, jaune citron, vert pomme – elle allait devenir l’icône des années 1970-1980, accompagnant les mutations de la société marquées notamment par l’émergence d’une classe moyenne, l’émancipation de la femme, l’apparition des villes nouvelles et l’allongement des trajets en zone urbaine.

7-IMG_20220316_120225

La « Renault 5 Prototype »

Dès 1974, elle est la voiture la plus vendue en France, très prisés par les jeunes et les femmes. En 1977, elle prend la tête du marché européen et, en 1980, une voiture sur six vendues en France est une R5. Elle sera produite à près de neuf millions d’exemplaires en vingt ans de carrière et déclinée en multiples versions –  sportive avec l’Alpine Turbo ou luxe avec la TX, entre autres.

Et ce n’est pas fini, puisque la prochaine voiture électrique de la marque au losange dont la commercialisation est prévue début 2024 renoue avec la « Supercar », comme en témoigne la « Renault 5 Prototype » présentée à Rétromobile. (1)

04-IMG_20220321_115910Au cours de notre déambulation dans le Salon, nos pas nous ramèneront souvent vers cet espace dédié au cinquantenaire de la R5; pas seulement par son emplacement central, mais en raison de l’attrait exercé par la gaité de ce rassemblement multicolore et du « capital émotionnel » que représente la R5, « ce véhicule à la fois si populaire et de collection », nous dira un visiteur. Et comme pour confirmer ces propos, on ira acheter au comptoir de l’estafette Renault la miniature souvenir. Blanche comme celle qui emmenait l’auteure de ces lignes et sa petite famille en vacances d’été sur les plages du Finistère sud, fin des années 1980, début des années 1990…

09-IMG_20220316_160650

Renault Type DU de 1913

On en verra bien d’autres des Renault au fil de notre visite : une Renault Type DU de 1913, modèle de prestige d’avant la première guerre mondiale, une Nervasport de 1932, une Caravelle de 1965 , une Alpine A110 et …. Sans oublier les véhicules du Musée de la Gendarmerie Nationale pour la première fois à Rétromobile avec un échantillon de ses  voitures, motos, blindés, camions, bus, hélicoptère, bateau et même motoneige!

estafette gendarmerie

Estafette Renault Gendarmerie nationale

Bien sûr on retiendra la mythique Estafette Renault lancée en 1959 et produite jusqu’en 1980. Comme la « Régie » était alors le principal fournisseur des administrations, l’estafette a aussi été un véhicule utilitaire des PTT, d’EDF, de l’Armée…

05-IMG_20220316_172605

Thierry Dubois en séance de dédicaces au 46ème Salon Rétromobile

Renault encore, mais cette fois sur papier : au stand des publications et dédicaces, dans la BD Le trésor de Noirmoutier,  c’est en Dauphine que le héros mène l’enquête…(2)

Mais apparemment, il se passe quelque chose à l’extérieur : on suit le mouvement vers la terrasse pour assister aux tours de roues du Fardier de Cugnot, cet ancêtre à vapeur de l’automobile, conçu en 1770 : un imposant tricycle  composé d’un châssis, d’un moteur et d’une chaudière. C’est sa réplique, inaugurée en 2010 lors des Journées du Patrimoine, qu’on aura vu à l’oeuvre pour cette 46ème édition de Rétromobile, décidément riche en émotions diverses…

01-IMG_20220316_135547

Le Fardier de Cugnot

(1) Présente aussi dans ce même espace du cinquantenaire au coeur du salon, la toute première Renault 5 électrique de 1972. Produite en très peu d’exemplaires jusqu’en 1974 et destinée à une utilisation interne et aux administrations françaises.
(2) Le trésor de Noirmoutier, de Thierry Dubois et Jean-Luc Delvaux est publié aux éditions Paquet Eds.

Pour lire l’article consacré à la 45ème édition de Rétromobile en février 2020, cliquer ici

Cet article, publié dans Art de vivre, Culture, Patrimoine, Tendances, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire