Le salon Rétromobile 2023 placé sous le signe des 24 heures du Mans

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Salon Rétromobile 2023, « Quand les Françaises brillent » Au premier plan la D.B Panhard victorieuse à l’indice de performance aux 24 H du Mans en 1960 et 1961© db

Cette 47ème édition du Salon Rétromobile, le grand rendez-vous international d’automobiles de collection, qui s’est tenue au Parc des exposition de la Porte de Versailles du 1er au 5 février, ne pouvait que rendre hommage à la célèbre course automobile qui fête cette année son centenaire. C’est en effet le 26 mai 1923 que trente-trois voitures représentant dix-sept marques et trois nations se sont présentées sur le circuit de 17,262 km tracé à l’est du Mans. Au fil des 90 éditions de ce qui est devenu « le plus célèbre tour d’horloge du monde », les marques françaises se sont souvent illustrées. Une exposition leur est consacrée au sein du salon.

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Salon Rétromobile 2023, L’Obéissante © db

Avant de s’approcher de l’espace dédié à ces françaises qui se sont distinguées dans le circuit sarthois, il faut s’arrêter à celui qui abrite une pionnière dont on célèbre cette année le 150ème anniversaire et qui a beaucoup à voir avec Le Mans : L’Obéissante, construite en 1873 par Amédée Bollée. Considérée comme le premier véhicule « de tourisme » elle s’est rendue célèbre le 9 octobre 1875 en parcourant les 230 kilomètres qui séparent Le Mans de Paris en 18 heures et … 75 contraventions, la circulation d’automobiles n’étant pas encore prévue dans la règlementation de l’époque. (1) Quelques décennies plus tard, l’Obéissante a couru la Coupe mancelle de l’Automobile Club de l’Ouest en 1923, sur le tout nouveau circuit des 24 Heures du Mans. (2) Cette pièce emblématique de l’histoire de l’automobile est conservée au musée des Arts et Métiers à Paris, où l’on pourra la voir jusqu’au 7 mai 2023 dans le cadre de l’exposition Permis de conduire.

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Salon Rétromobile 2023, Lorraine-Dietrich B3-6 Sport © db

« Quand les Françaises brillent »… Elles brillent effectivement sous le panneau bleu de l’exposition, offrant leurs carrosseries rutilantes au regard des visiteurs. L’un d’eux exprime pourtant son regret de ne pas les voir avec  la poussière et les stigmates de l’épreuve. Cet habitué des 24 heures du Mans sera bien sûr au rendez-vous du centenaire en juin prochain,  « ce sera sans doute la dernière foisenfin, on verra »…   Même si elles ne sont pas toutes là – depuis la première édition de la course, ce sont au total 14 succès tricolores et de nombreuses victoires de classements – l’échantillon réuni sur le plateau est représentatif. De la Lorraine-Dietrich en 1926 à la D.B Panhard en 1960, en passant par la 4 CV en 1951.

IMG_20230201_131938Avant-guerre, des constructeurs comme Bugatti, Delahaye, Talbot ou encore Delage ont contribué à faire du Mans une affaire française. Quant à la période d’après-guerre elle a été marquée par l’apogée de Matra, et, plus tard, par Renault et Peugeot.  La dernière victoire d’une voiture française remonte à 2009. Quant aux pilotes français, comme le quadruple vainqueur Henri Pescarolo, ils sont nombreux à avoir remporté la course.

Bien sûr, les « étrangères » sont là aussi et, au fil des stands et allées, c’est un ensemble impressionnant de voitures aux marques prestigieuses ayant disputé ou gagné la course qui est exposé, reflétant la dimension internationale rapidement acquise par les 24 heures du Mans.

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Les « étrangères », De gauche à droite et de haut en bas : Aston Martin avec la DBR9. top 10 du classement général en 2006 / AUDI R10 TDI la première victoire sarthoise d’un moteur diesel en 2006 / La Ford GT40 Mk I victorieuse des 24 Heures du Mans 1969 / Ferrari 512 1970

Pour sa quatrième visite au Salon Rétromobile, et comme à chaque fois, l’auteure de ces lignes ne quittera pas les lieux sans avoir acheté une miniature ayant trait à l’histoire automobile des siens. Après une R5 l’an dernier (celle du cinquantenaire et des vacances en Bretagne), cette fois ce sera une R8, la troisième voiture paternelle après La Licorne (l’introuvable ) et l’Aronde… et avant la GS (ce sera pour l’année prochaine…) (3)

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(1)  Les contraventions seront finalement annulées après une démonstration de l’Obéissante avec, à son bord, le préfet de police ! Il faut dire qu’elle doit son nom en raison de la grande stabilité de sa direction.(2) C’est sous la verrière du Grand Palais où se tient le salon de l’Auto 1922, que Georges Durand, secrétaire de l’Automobile Club de l’Ouest, Charles Faroux, journaliste sportif à l’Auto et Emile Coquille, administrateur de la société Rudge-Whitworth, jettent les bases d’une nouvelle épreuve de 24 heures qualifiée de « Grand Prix d’Endurance ».
(3) La Licorne il en avait été question dans un précédent article : https://debelleschoses.com/2020/02/11/salon-retromobile-retour-sur-un-parcours-subjectif-ou-il-est-aussi-question-de-licorne/
Pour en savoir plus sur la R5, cliquer ici

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Un commentaire pour Le salon Rétromobile 2023 placé sous le signe des 24 heures du Mans

  1. PHILIPPE MICHELON dit :

    Super ! Bien documenté.

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